vendredi 2 décembre 2016

corps et cordages






   Corps 
   et cordages 

   le cri silencieux 
               s’enfièvre et se meurt

   bouche cernée par l’âge 
   visage des jours déterrés 

   le cœur se mord et la vie se meurt 
   nocturne traversée de la chair dépecée 

   la parole brûle le mot 
   les corps se rétractent 
   et palpent la lèvre 
   des vivants 

corps 
imbriqués dans la nuit 
de l’enfance 

les mots sont des herbes 
que l’homme fauche de sa langue 
aiguisée









2 commentaires:

François a dit…

"Je n’aurais pas grand-chose à objecter à quelqu’un qui dirait que le tragique reste toujours le tragique, puisque tout développement dans le temps se trouve au-dedans de ce que la notion circonscrit" (Sören Kierkegaard )

http://www.ifac.univ-nantes.fr/IMG/pdf/Leo_Ducatez_Kierkegaard_version_corrigee.pdf

Ariaga a dit…

Ton dernier paragraphe tourne en boucle dans ma tête ...