mardi 21 mai 2024

mon âme est dans l’impasse

 
 
 
 
 
 
Mon âme est dans l’impasse 
lourd fardeau devant la fenêtre ouverte 
le vent secoue ma pensée et me laisse désorientée 
au chaud   au froid dans ce dédale obscur 
 
mon corps est en exil 
chemise ouverte sur la peau nue 
le cœur dans l’interstice 
d’un monde silencieux 
 
dehors l’envol d’un oiseau 
la tache du soleil sur l’herbe coupée 
le cri de l’enfant qui vient d’être trouvé 
 
 
 
 
 

lundi 20 mai 2024

dimanche 19 mai 2024

il reste

 
 
 
 
 
Sur ta paupière 
cette nuit il te reste 
un abîme 
 
il reste les parfums 
en boucle entre deux pierres 
 
il reste le silence 
devant ce qui sera le royaume du cœur 
 
il te reste un frisson d’espoir sur la paupière 
 
ouvre ton cœur    bois tes larmes 
dans ce bois tranquille et sombre 
à l’ombre d’une écorce on lit ce mot gravé par une main tremblante 
 
ce qui compte et s’impose 
le calme et le repos 
cœur utile 
silence sous les branches 
 
un monde en évidence 
pétales en transparence 
 
ne te retourne pas 
le reste est oublié 
 
sous ta paupière close 
Ô tendre amour ta faveur nous anime 
 
 
 
 
 

vendredi 17 mai 2024

mira mamá

 
 
 
 
 
 
            Mira mamá 
            estoy contando flores 
            y tú me dices 
            con lo que te queda de memoria 
 
            aguja de hilo 
            corazón de amapola 
            hierba alta por los montes 
            gota de agua caída del alma 
 
            mira mamá 
            estoy recogiendo flores 
            entre mis manos 
            el tiempo va disponiendo 
 
            granos de trigo 
            y hierba seca en la boca del cielo 
            flores rojas como manchas de sangre 
            bajo las piedras el agua está fresca 
            flores del rio 
            sangre del alma 
 
            mira mamá 
            estoy cantando flores 
            lágrimas de belleza 
            pétalos de amapola 
 
 
 
 
 

jeudi 16 mai 2024

mercredi 15 mai 2024

il reste

 
 


 
 
Il reste le sucre sur le cœur et la chaleur du soir. Il reste le vent, il souffle les amandes, éparpille le sable sur la grève et noie les étangs. Il reste la vie emmêlée aux choses imposées, au ciel dévoilé, à l’eau sur le pavé. Il reste les heures rayées, le pain en héritage sur la table posé. Il reste toutes ces choses en partage, la vérité sournoise, le linge plié, le langage oublié. Il reste sur le bord de l’étoile une pointe de lait pour l’enfant opprimé. Il reste le miel, le silence des orages, une feuille sur la branche, un oiseau aux plumes toute gonflées. Il reste un cœur dans un mouchoir plié, un peuple des nuages au regard mouillé et chemises rapiécées. Il reste une saison, du pain noir sur la planche, le poids des mots simples et la vie en dedans. Il reste une pierre de rêve, une corde brûlée, un livre refermé, sa dernière page tournée. Il reste une herbe verte tout au bord de l’eau, une rivière offerte au silence des eaux. Il reste un galet sur le sable doré, un galet de silence, le présent silencieux d’un homme qui marchait. Il reste le désert, le monde qui se perd et la joie retrouvée. Il reste la griffure dans ta voix qui se brise, un gravier tout petit qui te blesse le pied. Il reste les nuages, les nuages dans le ciel et les oiseaux de passage en flèche vers l’été. Il reste le pendule et le risque de perdre ses amis essentiels. Il reste sous la cendre de la tourbe brûlée, un repos annoncé, le souffle revenu d’une histoire passée. Il reste sur le cœur le sucre et la chaleur, le rire du soleil et une perle de lait.
 
 
 
 
 

mardi 14 mai 2024